Dans le calme d’une journée tranquille, un vent se lève tout à coup, fort, et commence à tourbillonner, à bouleverser le calme qui régnait jusqu’alors. C’est cela qu’on nomme, dans le dialecte leccese (de Lecce, ville des Pouilles italiennes), la Tairsìa.

Un vent qui peut cesser en peu de temps, s’arrêter à l’improviste tout comme il était apparu, ou qui peut perdurer et, accompagné d’autres phénomènes, se transformer en tempête.

Ces derniers temps, au sein de la pacification sociale, des souffles de Tairsìa ont fait leur apparition en divers endroits de la planète . Un vent qui pourrait être contrarié ou qui pourrait, au contraire, venir alimenter les flammes et ré-attiser les braises qui semblaient éteintes. Les gouvernements, l’économie, leurs suppôts et les faux critiques de cet existant macabre, cherchent à mettre en place des contre-mesures adéquates afin que ce vent ne fasse s’écrouler le système déjà vacillant. Il ne reste aux amants de la liberté qu’à faire l’inverse : alimenter le vent, jusqu’à ce qu’une Tairsìa sociale vienne tout balayer sur son passage, ouvrant la voie et cherchant des chemins qui conduisent à un autre monde.

Cette feuille cherche à aller dans cette direction.

[Présentation traduite de l’italien par les soins de NonFides]